Plus de trois millions de personnes de toutes confessions et de toutes cultures défileront devant son objectif entre 1983 et 1990. Sociologue dans l'âme, il attrape le virus de la lumière et de la matière et s'intéresse dans un premier temps à la photo d'intérieurs et contribue régulièrement à de grands magazines.
Les rencontres nourrissent sa créativité :  en 1994 avec une italienne et son fils, chef de cuisine à Monaco, en 1996 avec Maurice Sauzet architecte, en 2002 avec Marc Veyrat.

Comment définiriez-vous le métier de photographe ?
 
C’est se mettre en danger. Ce n’est plus comme un métier qu’il faut aborder la photographie, le numérique a changé les bases, tout le monde est photographe, toutes les images sont désormais nettes et bien exposées.
Non, être photographe, c’est 50% de réflexion, 49% d’émotion, 1% de technique.
C'est-à-dire se mettre en danger ?
 
Je ne cherche pas à être spécialisé dans la photo déco ou la photo culinaire ou tout autre domaine d’ailleurs.
Je cherche avant tout à écouter, observer et laisser filer mes ressentis, mes émotions.
La spécialisation rassure tout le monde mais selon moi, c’est comme une petite mort.
Lorsqu’on se met en danger, soit le stress vous tétanise soit vous vous dépassez.
« C’est de la difficulté que naît la créativité ». Cette citation est toujours présente à mon esprit.
C’est ce qui vous amène à faire des photos décalées, dans des lieux assez atypiques ?
 
C’est le contraste que je recherche. 
Le contraste dans les lumières car de l’ombre naît la lumière.
Le contraste entre le contenu et le contenant. Mettre un produit dans un endroit qui ne lui correspond pas et voir comment il réagit. Et c’est autant valable pour les objets que pour les hommes.
Il ne s’agit pas de choquer mais d’interpeller pour apporter la réflexion.
Comment et quand vous êtes vous lancé dans la photo ?
 
À 27 ans. J’ai plaqué mon boulot de dessinateur industriel et je me suis lancé. J’ai appliqué pour la seconde fois mon principe de mise en danger. Pas de retour en arrière possible.
C’était quand la première fois ?
 
J’étais illusionniste amateur depuis quelques années, lorsque je suis passé à l’Olympia en première partie, dans le festival de la magie.
Entrer en scène dans un tel lieu ne manque pas d’émotions.
Le rêve et l’imaginaire ont toujours fait partie de ma vie.
Qu’est ce que l’expérience vous a appris ?
 
Avec plus de 25 ans comme photographe et durant toutes ces années, créer des émotions à travers mes images n’a pas toujours été possible.
La difficulté étant de concilier la demande du client et mes idées.
J’ai compris une chose.
 

C’est en étant soi-même que l’on est le meilleur.

Christian Larit
Photographe architecture Nice & Saint-Tropez - Hôtels Monaco - Restaurants Côte d'Azur
Chefs étoilés - Éditions de livres - Art culinaire - Expositions

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